Tarif de l’eau 2024 (conseil municipal du 7 décembre 2024)
Consommation d’eau
- Tranche A (0 à 100 m3) : 0.82 €/HT,
- Tranche B (101 à 500 m3) : 0.77 € HT,
- Tranche C (à partir de 501 m3) : 0.62 € HT
Abonnement annuel compteur : 69 € HT
Enlèvement et repose de compteur : 105 € HT
Tarif de l’assainissement 2024
Taxe d’assainissement : 1 € par m3 consommé
Abonnement annuel : 30 € HT
Taxe de raccordement : 250 € HT
Article sur l’eau (et tarifs de l’eau 2023)
L’année 2022 aura été marquée par une sécheresse sévère sur l’ensemble du Département et au-delà sur une bonne partie du territoire français. La commune n’a pas été épargnée et il paraît nécessaire de faire le point sur les conséquences de cet épisode et sur le sujet de l’eau en général.
Dès le mois de juin, la commune a été concernée par un arrêté préfectoral plaçant celle-ci en alerte, puis en alerte renforcée dès le 18 juillet. C’est à ce moment que nos ressources ont commencé à faiblir jusqu’à devenir insuffisantes en posant à la fois des problèmes de quantité mais aussi de débit. Sur cette semaine, la production mesurée était de seulement 94 m³ pour un besoin de consommation de 90 m³ ! La période critique s’est concentrée du 22 juillet au 12 août. Le réservoir de La Fage qui constitue la tête d’une partie du réseau (Saint Just, Saint Marc et Loubaresse) a été alimenté au travers de 8 livraisons par camion pour un total de 105 m³. L’eau a été achetée à Saint-Flour Communauté (sur son forage de Coltines) et a été acheminé par 2 transporteurs locaux.
La prise d’eau sur l’Arcomie a également été interrompue début août et la commune a commencé à puiser dans les réserves des bassins de Saint Just. L’eau des bassins a ainsi été distribuée du 04 au 20 août.
Compte tenu de la profondeur de la nappe (et de ce fait de la qualité de l’eau remontée), le forage de Faverolles a lui aussi été interrompu du 07 au 14 août, soit le temps de laisser la nappe phréatique se reconstituer. De l’approvisionnement par camion s’est ainsi substitué pour un total de 414 m³.
Afin de limiter les coûts, la mise en place d’une surveillance s’est organisée entre élus et techniciens de VEOLIA pour optimiser les approvisionnements. En clair, chaque jour la hauteur d’eau dans les réservoirs était mesurée pour connaître les besoins en livraison à prévoir. De la même façon un suivi quotidien du forage à l’arrêt a été fait pour suivre l’évolution de la nappe.
Les arrêtés préfectoraux se sont succédés en gravissant chaque fois un pallier encore plus défavorable et restrictif. La commune a choisi d’associer les habitants et de les informer de la situation, c’est ainsi que de nombreuses publications Facebook et messages sur le site de Val d’Arcomie ont été mis en ligne ainsi qu’une distribution de flyers et affiches début août pour continuer à sensibiliser. Grace à cela et au civisme du plus grand nombre, la crise a pu être conjurée. Mais malgré tout, à noter l’incivisme de quelques-uns qui ont procédé manifestement à du « vol d’eau » en puisant soit sur les poteaux incendie, soit sur les robinets publics des cimetières qu’il a fallu fermer en urgence. A noter que régulièrement une surveillance de nuit s’est faite sur les poteaux incendie.
En parallèle et afin de soulager le réseau mais aussi d’apporter une solution économique aux agriculteurs, la commune a pris contact avec EDF (en charge des retenues sur la Truyère) pour pouvoir prélever de l’eau à Garabit à destination des animaux. La réponse positive a été tardive mais a permis de pomper quasiment 120 m³ au barrage.
Des efforts ont également été portés encore plus que d’habitude sur la recherche d’éventuelles fuites.
Aujourd’hui le débit des sources n’est que partiellement rétabli. Le niveau de ce mois de décembre correspond peu ou prou au niveau d’une fin juillet. Quelques jours avant Noël, la commune a dû procéder une nouvelle fois à du transport d’eau vers le réservoir de la Fage (5 camions pour 112m3). L’absence de précipitations et la rentrée à l’étable de la quasi-totalité des troupeaux a mis en défaut les capacités d’approvisionnement. Les quelques millimètres de pluie tombées et le citernage ont permis de franchir le cap.
La crise a été assurée et les contrôles sur la qualité de l’eau, menés pour les services de l’État n’ont pas soulevé de remarque particulière. Certes l’eau distribuée avait un « goût » que nous ne savons pas aujourd’hui régler (du fait d’un investissement conséquent à engager!) mais elle est toujours restée « potable » et de qualité sanitaire satisfaisante.
Il est donc temps de se projeter et d’anticiper sur ce qui risque de devenir une situation normale dans le futur. La commune travaille d’ores et déjà sur les sujets suivant :
- Préservation des ressources : lancement de l’expropriation pour devenir propriétaire du dernier captage nécessaire pour augmenter le volume disponible sur les sources situées sur la Commune des Monts-Verts (Lozère).
- Préservation de la qualité : nouvelle étape de réflexion du « schéma directeur eau potable » pour définir les priorités en termes de choix techniques et aller chercher des subventions indispensables pour nous accompagner sur la réhabilitation des unités de traitement (usine de Saint Just, équipement des réservoirs).
- Mobilisation de ressources complémentaires : prospectives en cours pour faire de l’interconnexion entre nos réseaux et/ou d’autres collectivités, récupération des trop-pleins, des captages abandonnés…
Les dépenses engagées pour gérer cette crise sont assurées en totale autonomie, sans aucune aide des financeurs. C’est globalement 12 000 € de dépenses non prévues qui ont dû être prises en charge. L’équilibre du budget de l’eau a été mis à mal.
Pour tendre vers cet équilibre budgétaire, la commune a par délibération décidé en décembre dernier d’augmenter les tarifs de l’eau de 3 %, évoluant ainsi selon les tranches de consommation : 0 à 100m3 = 0,80 €/m³, 101 à 500m3 = 0,75 €/m³, au-delà de 500m3 = 0,60 €/m³. Le prix de l’abonnement n’est pas modifié et reste à 69 € HT. En revanche, pour des raisons réglementaires, la commune doit fixer un abonnement pour les habitations raccordées à un réseau d’assainissement collectif. Celui-ci est fixé à 30 € HT annuellement.
Conscient des enjeux, les élus s’engagent sur la thématique de l’eau pour être en capacité d’apporter des solutions aux difficultés de demain. Il est malgré tout nécessaire de rappeler plus que jamais les usages modérés qui doivent en être faits.
Généralités sur l’eau potable de Val d’Arcomie
Au 1er janvier 2016, le syndicat des eaux du Ru de Peyrebesse, indispensable à l’origine pour gérer et distribuer l’eau sur nos communes, s’est vu, de fait, disparaître en raison de la fusion des quatre communes en une seule et ce, conformément à la loi. La gestion de l’eau potable incombe désormais à la municipalité.
Val d’Arcomie gère donc maintenant 3 réseaux d’eau distincts :
- l’ancien réseau dit du Ru de Peyrebesse sur les communes déléguées de Loubaresse, Saint Just, Saint Marc et une partie de Faverolles (Montchanson et alentours) – en orange sur la carte
- le réseau de Faverolles – en violet sur la carte
- le petit réseau d’Auriac de Faverolles – en vert sur la carte
Les deux réseaux de Faverolles étaient suivis et entretenus par les employés municipaux en 2016. La décision d’harmoniser l’entretien de tout le réseau d’eau de Val d’Arcomie a été voté en décembre 2016. Véolia a donc en charge, depuis le 1er janvier 2017, l’entretien et les réparations sur la totalité des réseaux d’eau potable de Val d’Arcomie. En cas de soucis, le numéro d’appel d’astreinte de Véolia accessible 24h/24h pour signaler tout problème d’eau est le 09 69 32 35 52 (coût d’un appel local).
Gestion de l’eau 2016 à 2020
Coté projets, il a été décidé une réhabilitation et une mise en conformité des captages du Bacon et de Trémouloux. De plus, la mise en place d’un traitement par chloration a été mis en place sur les dessertes du réseau de Peyrebesse qui n’en étaient pas équipées pour se prémunir des incidents vécus début juin 2016 sur une partie du territoire (coté Saint Just, Saint Marc et Montchanson). Enfin, il est rappelé que la prise d’eau sur les bassins de Saint Just n’aura lieu, comme toujours, qu’en période d’étiage (période la plus sèche), et seulement en cas de besoins. Désormais, les bassins sont vidés et nettoyés tous les ans (au lieu de tous les 2 ans auparavant). Une étude a été lancée pour trouver une solution aux soucis observés lors de l’utilisation des bassins pendant l’été 2015. Ces bassins sont indispensables en période de sécheresse mais ne sont pas systématiquement utilisés quand le réseau habituel suffit à l’approvisionnement.